Portrait de nouveau : Baptiste Flipon

20 avril 2022

Baptiste Flipon poursuit son aventure au CEMEF.

Depuis janvier 2022, Baptiste est officiellement Ingénieur de recherche en métallurgie numérique dans l’équipe MSR.  Nous lui avons laissé le temps de s'installer dans ses nouvelles fonctions. Avec un peu de recul, il répond à quelques questions. 

Quel est ton parcours scientifique ?

J’ai fait ma thèse (2018) à l’INSA de Rouen. J’ai une formation en mécanique des matériaux, ma thèse portait sur les microstructures bimodales d’aciers inoxydables. Mes travaux de recherche comportaient à la fois un volet expérimental et un volet numérique ce que j’ai particulièrement apprécié. 
 
J’ai une culture scientifique assez proche de celle de l’équipe MSR du CEMEF. Par contre, je n’avais jamais travaillé sur les matériaux à chaud, notamment vis-à-vis des procédés de mise en forme. J’ai été recruté sur un COD (contrat de 3 ans) pour travailler spécifiquement à l’identification de paramètres dans des modèles développés par l’équipe MSR (Marc Bernacki et des doctorants) dans le cadre de la Chaire ANR Industrielle Digimu. Ces modèles servent à décrire les évolutions de microstructure dans les métaux. Les équations décrivant les mécanismes physiques comportent des termes qui doivent être identifiés et qui dépendent du matériau. L’objectif était d’avoir un modèle général descriptif des mécanismes physiques dans les métaux et avoir à l’intérieur certaines variables pour le rendre prédictif pour chaque matériau. Ainsi ce modèle peut servir à différents matériaux et différentes applications industrielles.
 
 

Quelle est ta mission aujourd'hui au CEMEF ?

 
Je suis passé en CDI en janvier sur un poste d’Ingénieur de Recherche en Métallurgie Numérique. L’association des deux termes est assez récente et se formalise. Je retrouve l’équilibre que j’avais tant apprécié en thèse entre expérimental et numérique. 
 
Ma mission porte sur les modèles et les paramètres matériaux de ces modèles dans le cadre le plus large possible. Je me retrouve à l’interface entre les développements de l’équipe et leur utilisation, notamment par les industriels. J’utilise les données issues de l’expérience pour les intégrer dans le modèle pour le rendre le plus prédictif possible (sur les plages températures – vitesses de déformation d’intérêt vis-à-vis des procédés industriels).  Je travaille avec les doctorants et leur apporte ma connaissance des modèles et des paramètres. 
 
J’apprécie de travailler dans un laboratoire public qui me permet de continuer à apprendre tous les jours. Ici aussi, il y a un équilibre que j’aime : approfondissement continu des connaissances et pieds sur terre en étant proche des besoins industriels. 
 
Ce poste est central, dans une équipe qui travaille très finement sur ce qui se passe au sein des matériaux et qui développe en parallèle des modèles avancés numériquement. Je suis un peu comme un « facilitateur » entre les deux aspects. Ce que j’apprécie tout particulièrement.
 
 

Quels sont les défis ?

 
Nous voulons développer un modèle capable de décrire le plus précisément possible le plus de mécanismes physiques tout en gardant des temps de calcul acceptables. La concordance des deux est le point difficile qui requiert de définir le meilleur compromis. Concilier ces deux aspects est un vrai challenge mais c’est aussi ce qui me plaît. Il y a un nombre élevé d’études en parallèle dans l’équipe qu’il faut mettre à profit. L’idée est d’utiliser ces développements de façon générique pour pouvoir les utiliser pour d’autres matériaux, d’autres utilisations. Cela implique une vision à long terme et une continuité dans les relations industrielles pour construire nos modèles brique par brique. 
 
 

Quelle contribution souhaites-tu apporter ?

 
En travaillant sur la brique intermédiaire, je veux contribuer à simplifier les modèles complexes. En conservant un pied dans la réalité expérimentale, je veux pouvoir décrire correctement ce qui est observé tout en conservant des temps de calcul acceptables pour une utilisation industrielle de la simulation.
 
 

Le CEMEF en 3 mots :

 
1. Expérience : 
Il y a une longue expérience à la fois des essais et de la modélisation ici au CEMEF. Cela m’a vraiment marqué en arrivant.
 
2. Innovation : 
Une vraie culture de recherche de nouvelles manières d’aborder les sujets étudiés existe ici.
 
3. Compréhension fine :
Les outils innovants à notre disposition nous servent à affiner notre compréhension des phénomènes, ce qui peut amener à des remises en question de ce que l’on sait.
 

 
 

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