Luiz Pereira, lauréat du Prix de thèse ENEN 2021

10 septembre 2021

Toutes nos félicitations à Luiz Pereira ! Il s'est vu décerner le Prix de thèse 2021 de l'ENEN, l'European Nuclear Education Network pour sa thèse conjointe réalisée au CEMEF sous la direction de Franck Pigeonneau et au CEA Marcoule.

Son travail de thèse a porté sur les "mécanismes de formation de bulles d'oxygène dans un bain de verre fondu dans le contexte de la vitrification des déchets nucléaires".

La remise du prix a eu lieu lors de l'International Conference Nuclear Energy for New Europe, qui s'est tenue à Bled en Slovénie du 6 au 9 septembre 2021. 

Ce prix est également soutenu par le Centre commun de de recherche (CCR) de la Commission européenne et par l'Institut Jo¸ef Stefan en Slovénie.
Douze candidats étaient en lice pour la finale venus de Politécnico di Torino, de Politécnico di Milano, du CEA (Marcoule, Cadarache, Saclay), de MINES Paris, de l'Université de Gand notamment.
La vitrification, le détournement de métaux liquides, la métallurgie physique et la mécanique des solides furent quelques-uns des sujets abordés lors de cet événement doctoral. 
 
Luiz Pereira a soutenu sa thèse le 12 novembre dernier. Luiz Pereira avait déjà vu son travail de thèse récompensé par le 3ème Prix Pierre Laffitte en 2019.
 
Il travaille actuellement en tant que chercheur post-doctoral à l'Université Ludwig Maximilians de Munich (Allemagne) avec le professeur Donald B. Dingwell. Il étudie le système triphasé composé de silicates, de bulles et de de silicates fondus, de bulles et de cristaux par des expériences et des codes.
 

> + d'informations sur la thèse de Luiz Pereira

Soutenance de thèse de Pierre-François Mougard-Camacho

1 mars 2021

Pierre-François Mougard-Camacho soutient sa thèse en Mécanique Numérique et Matériaux le 8 mars 2021

Etude de la rhéologie de pâtes céramiques pour la mise en forme de combustible nucléaire par extrusion
 

Pierre-François Mougard-Camacho a réalisé sa thèse sous la direction de Rudy Valette et Romain Castellani, dans l'équipe CFL dans le cadre d'un projet avec le CEA. Il présentera ses travaux devant le jury suivant :

– Christophe LANOS, Professeur, Université de Rennes, Rapporteur
– Fabrice ROSSIGNOL, Directeur de Recherche, CNRS, Limoges, Rapporteur
– Elisabeth LEMAIRE, Directrice de Recherche CNRS, Nice, Examinatrice
– Julie BOURRET, Maîtresse de conférences, ENSCI, Limoges, Examinatrice
– Romain CASTELLANI, Ingénieur de Recherche, Mines ParisTech, Maître de thèse
– Arnaud POULESQUEN, Chercheur Ingénieur, CEA Marcoule, Maître de thèse
– Franck DOREAU, Chercheur Ingénieur, CEA Marcoule, Maître de thèse
– Rudy VALETTE Professeur, Mines ParisTech, Directeur de thèse
– Joumana YAMMINE-MALESYS, Directrice de Recherche, Weber St-Gobain, Invitée
 

Résumé de la thèse :

Les travaux de cette thèse portent sur la formulation et la rhéologie de pâtes de céramiques simulant le combustible nucléaire MOX (U,Pu)O2 . Ils s’inscrivent dans le contexte de recherche de procédés innovants pour la mise en forme de ces combustibles, traditionnellement fabriqués par pressage de poudres. 
Un système en base aqueuse représentant un combustible chargé à 30%at en PuO2 et permettant une extrusion sans défauts a été formulé à l’aide d’additifs organiques. Cette formulation de référence a ensuite été caractérisée d’un point de vue rhéologique, puis sur les propriétés atteintes par les échantillons extrudés et frittés afin de valider la faisabilité du procédé.
 La rhéologie capillaire conventionnelle, ainsi qu’un modèle empirique dérivé de l’extrusion de céramique ont été combinés pour permettre une prédiction fidèle des pressions expérimentales dans un large panel de contions opératoires. En parallèle la rhéométrie par écrasement a été mise en place pour faciliter la formulation de pâtes au comportement adéquat. Ces essais permettent par ailleurs un meilleur contrôle des conditions de glissement ainsi que la mise en évidence d’éventuels phénomènes de filtration.
En conclusion de ces travaux, la mise en forme de combustible MOX par extrusion semble une alternative prometteuse qui mériterait d’être approfondie dans le futur.
 
 
 
 
Mots-clés : Rhéologie, Céramique, Extrusion, Combustible MOX, Nucléaire
 
 
 
 

Soutenance de thèse de Feng Gao

27 juillet 2021

Feng Gao soutient sa thèse de doctorat en Mécanique Numérique et Matériaux le 27 juillet 21

Développement d'essais de caractérisation mécanique à très haute température avec instrumentation sans contact. Application à l'identification par analyse inverse du comportement du superalliage base nickel In718 en condition de fabrication additive par le procédé L-PBF

 

Feng Gao a réalisé sa thèse  dans l'équipe 2MS sous la supervision de Michel Bellet et Yancheng Zhang dans le cadre d'un projet avec le China Scholarship Council et Safran. Feng Gao soutient sa thèse de doctorat en Mécanique Numérique et Matériaux le 27 juillet 2021 devant le jury suivant :

– M. Philippe Dal SANTO,  Professeur des universités Arts et Métiers ParisTech,

– M. Daniel NELIAS,  Professeur des universités INSA Lyon

– Mme Yuanyuan LU,  Associate professor Beihang University

– M. Jean-Michel BERGHEAU,  Professeur des universités École nationale d'ingénieurs de Saint-Étienne

– M. Bruno MACQUAIRE, Ingenieur de recherche, Safran Additive Manufacturing

 

Résumé :

Un modèle de comportement mécanique, reliant déformations et forces internes à haute température, a été caractérisé pour un alliage à base de nickel, imprimé en 3D. Les évolutions des champs de température, de déplacement, et de la force lors de tests de traction-relaxation ont été mesurées sur une machine développée spécifiquement. Une simulation numérique des essais a été développée. Une approche d'analyse inverse a alors permis d'identifier les paramètres du modèle de comportement, a priori inconnus, en minimisant l'écart entre les prédictions numériques et les mesures. Cette minimisation a permis d'obtenir un très bon accord, traduisant la pertinence du modèle proposé. L'impression 3D induit par ailleurs une anisotropie mécanique : il a été constaté qu'elle évoluait avec la température et cet effet a été caractérisé. La loi de comportement complexe issue de ce travail peut être utilisée dans les logiciels de simulation numérique des procédés d'impression de l'alliage étudié, pour prédire les défauts potentiels (distorsions, fissurations) et ainsi optimiser l'impression 3D de cet alliage, très utilisé dans l'industrie aéronautique et spatiale.

Mots-clés : Caractérisation; Modèle constitutif; Anisotropie; Optimization; Simulation numérique; Fabrication additive

 

 

Soutenance de thèse d’Alexis Queva

19 juillet 2021

Alexis Queva soutient sa thèse de doctorat en Mécanique Numérique et Matériaux le 19 juillet 21

Simulation numérique multiphysique du procédé de fusion laser de lit de poudre – Application aux alliages métalliques d'intérêt aéronautique

Alexis Queva a effectué sa thèse dans l'équipe 2MS sous la supervision de Michel Bellet et Gildas Guillemot dans le cadre d'une collaboration avec SAFRAN. Alexis Queva soutient sa thèse de doctorat en Mécanique Numérique et Matériaux le 19 Juillet 2021 devant le jury suivant (sous réserve de l'avis des rapporteurs) :

– Julien BRUCHON, Professeur, École des Mines de Saint-Étienne, Rapporteur
– Morgan DAL, Maître de conférences, Arts et Métiers ParisTech, Rapporteur
– Mickael COURTOIS, Maître de conférences, Université de Bretagne-Sud, Examinateur
– Eric HUG, Professeur, Université de Caen Normandie, Examinateur 
– Clara MORICONI, Ingénieur-docteur, Safran Tech, Examinateur
– Charles-André GANDIN, Directeur de recherche CNRS, Mines ParisTech – Université PSL, Examinateur
– Romain BERGERON, Ingénieur, Safran Tech, Invité
– Christophe COLIN, Chargé de recherche, Mines ParisTech – Université PSL, Invité

 

Résumé :

Le procédé de fusion laser de lit de poudre (LPBF) appliqué aux matériaux métalliques permet de fabriquer des pièces à partir de la fusion sélective de couches de lit de poudre empilées successivement. Ce procédé innovant permet la fabrication de pièces complexes plus légères comme les structures fines (lattice) et donc plus performantes. Cependant, l'exploitation de cette technologie, notamment dans le domaine de l'aéronautique, est limitée par la multitude de paramètres procédé et de phénomènes physiques complexes ne permettant pas sa maîtrise complète. Plus précisément, il est nécessaire de mieux comprendre les mécanismes ayant lieu lors de l'interaction laser-matière puisqu'ils conditionnent les transferts thermiques et la dynamique du bain de fusion. Dans le cadre de ces travaux de recherche, un modèle multiphysique du procédé LPBF appliqué aux matériaux métalliques, sur la base de précédents développements dans le cadre des matériaux céramiques, est proposé. Ce modèle éléments finis est développé à l'échelle du bain de fusion où le lit de poudre est modélisé comme un milieu continu équivalent, offrant un très bon compromis entre temps de calcul raisonnable et fidélité de modélisation. La méthode Level Set est utilisée afin de suivre le déplacement de l'interface entre le domaine métallique et le gaz protecteur. Les phénomènes liés à la vaporisation partielle du bain liquide tels que la perte d'énergie et la force de recul, sont introduits dans le modèle afin d'avoir une description fine de leurs conséquences sur les transferts thermiques ainsi que la dynamique du bain. Ces implémentations ont été validées dans le cadre d'un benchmark collaboratif. Le modèle permet la simulation de la fabrication de monocordons, cordons juxtaposés (draps) jusqu'à la fabrication de quelques couches. Le modèle démontre qu'il est capable de prédire l'influence de paramètres procédé tels que la puissance du laser, la vitesse de scan, le diamètre du faisceau laser, de la stratégie de construction ainsi que des propriétés matériau sur les transferts thermiques, la dynamique du bain et la morphologie des zones fondues. Le modèle a été validé sur de multiples configurations (monocordons, draps, multicouches), soulignant l'intérêt de ce type d'approche numérique pour mieux comprendre l'influence des paramètres procédé sur l'interaction laser-matière. Au final, le modèle permet la détermination de fenêtres de fabricabilité garantissant une bonne santé matière.

Étude de sensibilité du modèle numérique aux propriétés du matériau lors de la fabrication de 4 cordons juxtaposés (stratégie de fabrication unidirectionnelle) où les deux matériaux comparés sont (gauche) le superalliage base nickel IN718 et (droite) l'alliage base titane TA6V. (haut) Vue de dessus où les isothermes en noire représentent les températures de solidus et de liquidus des matériaux étudiés et (bas) vue sur une section transverse où la zone fondue est délimitée en noire. 

 

Mots-clés : Fabrication additive – Modélisation – Level Set – Vaporisation – Bain de fusion

 

 

 

Soutenance de thèse de Gabriel Manzinali

16 juillet 2021

Gabriel Manzinali soutient sa thèse de doctorat en Mécanique Numérique et Matériaux le 16 juillet 2021

"Contrôle adaptatif des solveurs itératifs dans un cadre éléments finis avec adaptation de maillage, pour la simulation CFD des procédés industriels"

 Gabriel Manzinali a réalisé sa thèse dans l'équipe CFL sous la direction d'Elie Hachem, de Youssef Mesri et d'Aurélien Larcher. Gabriel soutient sa thèse en Mécanique Numérique et Matériaux le 16 juillet 2021 devant le jury suivant :

– Prof. Alvaro Coutinho
– Dr. Suzanne Michelle Shontz
– Erwan Liberge
 
 
Résumé :
 
Le but de ce travail est de proposer un critère d'arrêt pratique et général utilisant une approche a posteriori, qui s'appuie sur les estimations d'erreurs disponibles à partir de la procédure d'adaptation de maillage. Ce critère d'arrêt doit être robuste et applicable aux différents types d'équations utilisées pour décrire la physique complexe impliquée dans un problème de transfert de chaleur conjugué. L'objectif final est de prouver qu'avec un tel critère d'arrêt, il est possible de réduire drastiquement le temps CPU requis pour la résolution du système linéaire qui viens de la discrétisation par éléments finis.
 
 
 
 
Mots-clés : solveur linéaire, adaptation maillage anisotrope, estimateur d’erreur, erreur algébrique
 
 
 
 

 

Soutenance de thèse de Diego Uribe Suarez

9 juillet 2021

Diego Uribe Suarez

"Combinaison d’éléments cohésifs et remaillage pour gérer la propagation arbitraire du chemin de fissure: des matériaux fragiles à l’analyse de fatigue thermique des petits corps du système solaire"

Diego Uribe Suarez a réalisé sa thèse dans l'équipe CSM sous la supervision de Pierre-Olivier Bouchard et Daniel Pino Munoz (CEMEF) et de Marc Delbo, de l'Observatoire de la Côte d'Azur dans le cadre d'un projet de l'Université Côte d'Azur. Diego Uribe Suarez soutient sa thèse en Mécanique Numérique et Matériaux le 9 juillet 2021 devant le jury suivant :

– Yann MONERIE, Professeur, Université Montpellier – rapporteur
– Justin WILKERSON, Maître Assistant, Texas A&M University – rapporteur
– Anna PANDOLFI, Professeur, Politecnico di Milano – examinateur

 

Résumé :

La présente thèse de doctorat a pour objectif d’améliorer la modélisation du phénomène de rupture dans les matériaux fragiles. Elle porte une attention particulière aux mécanismes de rupture des objets célestes. L’un des problèmes posant le plus de défis aux scientifiques spécialisés dans l’étude de la mécanique de la rupture est la propagation d’une fissure dans un maillage éléments finis, et ce pour des chemins arbitraires. Dans cette étude, ce problème est abordé en utilisant une technique de remaillage avancée utilisant des éléments finis cohésifs permettant la propagation de fissures suivant des directions arbitraires et indépendantes du maillage. La direction de la fissure est calculée suivant le critère du taux de restitution d’énergie maximal, implémentée à l’aide d’un modèle éléments finis et de la méthode Gθ. Les effets de différents paramètres numériques et physiques relatifs à la fissure ou à l’énergie libérée lors de la rupture sont investigués.
 
Bien que différentes preuves de fissures et/ou fragments à la surface de corps célestes de notre système solaire induits par des variations cycliques de la température ont été détaillées, la compréhension de ces mécanismes de propagation dans des objets célestes reste très parcellaire. La fracturation thermique de roches en surface associée à l’impact de micro-météorites peut éventuellement conduire à la rupture complète de fragments de matière et à la production de régolithes. Cette dernière est définie comme la couche de matériau non consolidée qui recouvre la surface des planètes. Afin de comprendre ces mécanismes, l’étude s’attarde sur un exemple précis, celui de l’astéroïde (101955) Bennu. Pour ce faire, elle utilise un modèle thermoélastique couplé avec un modèle linéaire élastique de mécanique de la rupture permettant de considérer les variations cycliques de température liées aux alternances jour/nuit. En utilisant cette méthodologie, il a été observé que les fissures se propagent préférentiellement dans les directions : Nord vers Sud, Nord-Est vers Sud-Ouest et Nord-Ouest vers Sud-Est. Finalement, une analyse de fatigue est effectuée afin d’estimer la vitesse de croissance de la fissure.
 
Les méthodes détaillées précédemment ont été implémentées dans Cimlib, une librairie C++ dévelopée au CEMEF. Au sein de cette librairie, une méthode permettant la propagation d’une ou plusieurs fissures, suivant des directions arbitraires, en 2D et au sein d’un environnement de calcul en parallèle est à présent disponible. Concernant l’extension de cette méthode à des problèmes 3D, une première approche a été mise au point. Elle permet de propager un front de fissure suivant une direction arbitaire. La structure développée permet d’ouvrir de nouvelles possibilités pour de nombreuses applications, telles que l’étude de la rupture de matériaux composites à l’échelle mesoscopique.
 

Mots-clés : Propagation de fissure; Direction de croissance de fissure; Modèle à zone cohésive; Éléments cohésifs indépendants du maillage; Insertion dynamique; Techniques de remaillage; Astéroïde Bennu; Modèle thermoélastique; Croissance de fissure induite par la fatigue thermique