Soutenance de thèse de Malik Durand

18 janvier 2021

Malik Durand soutient sa thèse en Mécanique Numérique et Matériaux le 18 janvier 2021

Analyse des mécanismes métallurgiques survenant dans l'alliage AD730TM au cours du revenu de relaxation des contraintes

Malik Durand a réalisé sa thèse dans l'équipe MSR, sous la direction de Nathalie Bozzolo dans le cadre de la chaire ANR Safran OPALE. Il soutient sa thèse de doctorat en Mécanique Numérique et Matériaux le 18 janvier 2021 devant le jury suivant :

– Alain JACQUES, IJL, Rapporteur

– Bernard VIGUIER, IRIMAT-ENSIACET, Rapporteur

– Rodrigue DESMORAT, ENS CACHAN, Examinateur
 
– Fabien PAUMIER, PHYMAT, Examinateur
 
– Jonathan CORMIER, ISAE-ENSMA, Examinateur
 
– Jean-Michel FRANCHET, SafranTech, Invité
 
 
Résumé :
 
Des analyses multi-échelles ont été effectuées en laboratoire pour identifier les mécanismes microstructuraux contrôlant la relaxation des contraintes pendant le traitement de revenu du superalliage pour disques AD730TM. Pour une vitesse de refroidissement préalable de 100°C.min-1 et une contrainte initiale de 500 MPa à 760 °C, l’essai de relaxation montre un comportement atypique avec une relaxation ralentie durant les 25 premières heures, puis, passé ce laps de temps, le comportement en relaxation devient plus classique. Pour comprendre ce comportement atypique, des essais de dilatométrie isotherme ont été utilisés pour découpler les effets de la contrainte et de la température. Ces derniers ont révélé une contraction de l'échantillon lorsqu'il était soumis à une température constante. Cette contraction induit une augmentation de la contrainte pendant l'essai de relaxation pour répondre à la condition de déformation totale imposée constante. La relaxation est alors contrôlée par la compétition entre les mécanismes de relaxation classiques (diffusionnels et dislocationnels selon le niveau de contrainte) qui tendent à diminuer la contrainte et la contraction de l'éprouvette qui, au contraire, augmente la contrainte pendant l'essai. Pour comprendre l’origine de la contraction isotherme, des échantillons de l'alliage AD730TM polycristallins et monogranulaires ont été caractérisés par différentes techniques à différentes échelles. La contraction macroscopique trouve son origine dans la redistribution des éléments chimiques entre la matrice et les précipités durcissants, qui induit une diminution des paramètres de maille des deux phases. Ce travail mené sur l’alliage AD730TM a également confirmé des résultats similaires obtenus pour l’alliage Rene 65 et les mécanismes décrits pourraient très vraisemblablement s’appliquer à d’autres superalliages base nickel pour lesquels une contraction isotherme d’amplitude similaire est également observée. Les mesures réalisées par diffraction des rayons X ont par ailleurs permis d’estimer l’évolution de l’écart relatif des paramètres de mailles pour cet alliage, positif à température ambiante (+0,03%) à négatif (-0,007%) à 900°C, en passant par zéro aux températures typiques du revenu ou ciblées pour la vie en service de l’alliage.
 
 
Mots-clés : Superalliage base nickel, relaxation, contrainte, microstructure, désaccord paramétrique
 
 
 
 
Schéma bilan décrivant les mécanismes mis en jeu durant les essais de relaxation
 
 

 

Soutenance de thèse d’Ayoub Aalilija

17 décembre 2020

Ayoub Aalilija soutient sa thèse en Mécanique Numérique et Matériaux le 21 décembre 2020

Modélisation numérique de la solidification des aciers fondus en lévitation dans la Station Spatiale Internationale.

Ayoub Aalilija a réalisé sa thèse dans l'équipe 2MS, sous la direction de Charles-André Gandin dans le cadre d'un projet avec l'ESA, Agence Spatiale Européenne. Il soutient sa thèse de doctorat en Mécanique Numérique et Matériaux le 21 décembre 2020 devant le jury suivant :

Full P. Emmanuelle ABISSET-CHAVANNE (ENSAM Bordeaux-Equipe Trefle-I2M, Talence) : rapporteur
 
Assoc. Prof.  Douglas MATSON (Tufts School of Eng. Robinson Hall, Medford, Etats-Unis) : rapporteur
 
Pr. Catherine COLIN (Inst. Nat. Polytechnique de Toulouse-Inst. Meca. des Fluides, Toulouse) : examinateur
 
Pr. Elie HACHEM (MINES ParisTech-CEMEF, Sophia Antipolis) : examinateur
 
Résumé :
L'étude de la solidification en microgravité permet aux chercheurs de dissocier les phénomènes indépendants de la gravité de ceux qui en dépendent. L'objectif est de parvenir à une meilleure compréhension de la solidification permettant à l'industrie métallurgique d'atteindre les propriétés recherchées pour les produits métalliques et d'éviter les défauts qui apparaissent lors de leur élaboration. C'est dans ce contexte que les projets NEQUISOL et CCEMLCC de l'Agence spatiale européenne sont définis. Dans le cadre de ces deux projets, nous proposons une modélisation numérique pour simuler les expériences de solidification d'échantillons métalliques en lévitation électromagnétique dans la Station Spatiale Internationale. Notre outil numérique est basé sur la résolution par éléments finis des équations de conservation de l'énergie, de la masse totale, de la quantité de mouvement et de la masse des espèces chimiques d'un système multi-domaine impliquant un alliage métallique multicomposant. Une formulation monolithique permet la résolution d'un seul système d'équations sur un seul maillage eulérien. Une formulation éléments finis VMS stabilisée est proposée pour résoudre les équations de Navier-Stokes. La modélisation est enrichie par la prise en compte du retrait de solidification, de la tension de surface et de l'effet Marangoni agissant à l'interface liquide-gaz. Un modèle de résistance thermique de contact est développé et validé, permettant de prendre en compte les imperfections de contact thermique entre les différents matériaux. La méthode Level Set est utilisée pour modéliser les interfaces entre les sous-domaines. L'interface liquide-solide dans le sous-domaine métallique est implicitement représentée par la méthode de la moyenne volumique. Dans un premier temps, nous proposons des simulations d'expériences de mesure de la tension de surface et de la viscosité des métaux liquides en utilisant la technique de la goutte oscillante en microgravité. Ce benchmark offre une comparaison quantitative entre les résultats numériques et une solution analytique que nous avons dérivée en 2D et 3D.  Une fois que nous avons validé notre modélisation numérique de la dynamique de l'interface liquide-gaz, nous effectuons des simulations de solidification d'une gouttelette d'acier et la comparons aux données de la première et unique expérience réalisée dans la Station Spatiale Internationale dans le cadre du projet CCEMLCC.
 
 
 
Mots-clés : Simulation numérique; Éléments Finis; Level Set; Tension de Surface; Marangoni; Résistance thermique de contact; Goutte oscillante; Solidification; Microgravité
 
 

 

Soutenance de thèse de Vincent Maguin

11 décembre 2020

Vincent Maguin soutient sa thèse en Mécanique Numérique et Matériaux le 16 décembre 2020.

“Simulation multiphysique de la macroségrégation et de la formation des freckles lors de la solidification d’aubes de turbines monocristallines”
             => Animation avec une rotation de 90°
Vincent Maguin a réalisé sa thèse dans l’équipe 2MS, sous la direction de Charles-André Gandin sur un projet avec SafranTech. Il présentera ses travaux (sous réserve de l’accord des rapporteurs) le 16 décembre 2020 devant le jury suivant :
– Pr. Valery BOTTON (INSA Lyon, Villeurbanne) : rapporteur
– C.R. Miha ZALOZNIK (Institut Jean Lamour, Nancy) : rapporteur
– D.R. Nathalie MANGELINCK-NOËL (Inst. Mat. Microélectonique Nanosciences de Provence, Marseille) : examinateur
– M.A. Gildas GUILLEMOT (MINES ParisTech-CEMEF, Sophia Antipolis) : examinateur
– Virginie JAQUET (SAFRAN Tech, Colombes) : invité
Résumé de thèse :
L’amélioration des performances des réacteurs pour les applications aéronautiques impose une augmentation de la température de fonctionnement des turbines à usage aéronautique. Ainsi, des superalliages baseni contenant du rhenium doivent être dorénavant utilisés pour la fabrication des aubes de turbines dont la microstructure est souhaitée monocristalline. Ces matériaux sont cependant plus sensibles à la formation d’hétérogénéité de composition chimique à l’échelle de la pièce et à la formation de grains de type freckles lors de l’étape de solidification. Les phénomènes multiphysiques qui engendrent ces deux défauts, peuvent dorénavant être investigués à l’aide de simulations numériques du procédé industriel.
Mots clés :  aubes de turbine monocristallines, superalliage nickel, solidification dirigée, calcul multiphysique, macroségrégation, freckles, modèle de microségrégation, kd-tree

   => Animation avec une rotation de 90°
Solidification dirigée d’une géométrie avec changement de section pour un alliage Ni-Al-Re en utilisant le module MISE de la librairie PhysalurgY depuis la CIMLIB (avec couplage CAFE) – Visualisation de l’évolution temporelle de la composition en aluminium (La zone la plus transparente représente le liquide, les surfaces délimitent les iso-compositions en aluminium. Le domaine le plus opaque représente le solide et la zone pâteuse. Les zones ségrégées (canaux) sont présentées avec une opacité maximale). Les flèches représentent la vitesse du liquide. La solidification dirigée est obtenue en appliquant sur la face supérieure (chaude) et la face inférieure (froide) des conditions aux limites (température) imposant un gradient thermique (souhaité constant) durant le refroidissement.
> Temps de calcul : ~3 jours et 15 heures sur 10CPU (Cluster Intel)  pour 543k élements et 104k noeuds et 15k pas de temps

 

Légende des simulations en haut de page :

Solidification dirigée d’une géométrie d’aube de turbine basse pression pour un alliage Ni-Al en utilisant la librairie CIMLIB (avec couplage CAFE) depuis une mise en données THERCAST

  • A Gauche : Visualisation de l’évolution temporelle de la température. Les surface rouge et bleu représentent respectivement l’isosurface de liquidus et de solidus, délimitant la zone pâteuse.
  • A Droite: Visualisation de l’évolution temporelle de la composition en aluminium (La zone la plus transparente représente le liquide, les surfaces délimitent les iso-compositions en aluminium. Le domaine le plus opaque représente le solide et la zone pâteuse. Les zones ségrégées (canaux) sont présentées avec une couleur rouge). Les flèches représentent la vitesse du liquide.
  • La solidification dirigée est obtenue en appliquant sur la face inférieure une condition aux limites assurant une extraction de la chaleur constante en tout temps.(200s de temps procédé/image)
> Temps de calcul : 36 jours sur 10CPU (Machine Virtuelle de calcul)  pour 726k élements et 134k noeuds et 25k pas de temps

Soutenance de thèse de Benoît Wittmann

13 décembre 2020

Benoît Wittmann soutient sa thèse en Mécanique Numérique et Matériaux le 17 décembre 2020

Matériaux et procédés de la micro- et macro- texturation de surface de revêtements de sols: propriétés optiques et tribologiques

Benoît Wittmann a réalisé sa thèse dans l'équipe PSP sous la direction de Pierre Montmitonnet, dans le cadre d'un projet CIFRE avec l'entreprise Tarkett.

Il soutiendra sa thèse devant le jury suivant :

– M.C. Gaël OBEIN (CNAM, Saint-Denis) : rapporteur
– Pr.U.  Marie-Ange BUENO (Univ. de Haute Alsace-ENSISA, Mulhouse) : rapporteur
– D.R. Marie-Christine BAIETTO (INSA Lyon-Lamcos, Villeurbanne) : examinateur
– Pr. Christian GAUTHIER (Univ. de Strasbourg, Strasbourg) : examinateur
– Ing. Alain CASOLI (Tarkett Z.A. Salzbaach, Wiltz, Luxembourg) : examinateur
– C.R. Alain BURR  (MINES ParisTech-CEMEF, Sophia Antipolis) : invité
– Pr. Jean-François AGASSANT  (MINES ParisTech-CEMEF, Sophia Antipolis) : invité
 

Résumé de sa thèse :

L’aspect visuel des produits est une problématique fondamentale dans l’industrie du revêtement de sol. Dans ce travail de thèse, nous nous intéressons tout particulièrement à la brillance et à son évolution temporelle avec l’usure. Tout d’abord, un modèle de BRDF (Bidirectional Reflectance Distribution Function) reposant sur le principe des microfacettes est développé. La nouveauté de ce travail est de calculer la BRDF directement via une mesure de la topographie de l’échantillon. Dans un second temps, nous étudions la résistance à la rayure des matériaux, mode majeur de dégradation de l’aspect. Une méthode combinant la vision in situ du contact indenteur/matériau, la caractérisation par tomographie des fissures créées, et des simulations numériques par éléments finis, permet d’analyser finement les différents phénomènes observés expérimentalement. Nous avons également examiné l’influence de l’échelle de sollicitation sur la façon dont est déformée la structure (vernis sur substrat). Puis, la visibilité des rayures suivant les régimes de déformation/rupture observés est étudiée en appliquant notre modèle de BRDF aux sillons résiduels formés. Enfin, nous proposons différentes stratégies d’optimisation du matériau en étudiant l’influence de la rhéologie du substrat, de celle du vernis, et de son épaisseur.
 
Mots-clés : Polymères, brillance, BRDF, tribologie, rayure, tomographie, éléments finis

 

Soutenance de thèse de David Ruiz

4 décembre 2020

David Ruiz Sarrazolo soutient sa thèse en Mécanique Numérique et Matériaux le 7 décembre 2020

"Modélisation à champ complet de recristallisation dynamique discontinue dans un contexte CPFEM"

David Ruiz Sarrazola a réalisé son travail de thèse dans le cadre de la chaire ANR Industrielle DIGIMU, sous la direction de Marc Bernacki.

Il soutient sa thèse de doctorat en Mécanique Numérique et Matériaux le 7 décembre 2020 devant le jury composé de :

– Pr. Laurent DELANNAY (Univ. Catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgique) : rapporteur

– Pr. Lukasz MADEJ (AGH Univ. of Science and Tech., Krakow, Pologne) : rapporteur

– Assoc. Prof. Roland LOGÉ (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, Lausanne, Suisse) : examinateur

– Pr. Javier SIGNORELLI (Inst. de Fisica Rosario, Santa Fé, Argentine) : examinateur

– Privat Dozen Franz ROTERS (Max-Planck-Institut für Eisenforschung, Düsseldorf, Allemagne) : examinateur

– M.R. Daniel PINO MUÑOZ (MINES ParisTech-CEMEF, Sophia Antipolis) : examinateur

– C.R. Aurore MONTOUCHET (Framatome Creusot, Le Creusot) : examinateur

 

Résumé de sa thèse :

La recristallisation dynamique (DRX) est l'un des principaux phénomènes métallurgiques responsable de l'évolution de la microstructure des matériaux métalliques survenant lors de leur mise en forme à chaud. Comprendre et prévoir ce phénomène physique est d'une importance primordiale car la microstructure résultante est en général directement responsable des propriétés finales du matériau. Ainsi, de nombreux modèles phénoménologiques (de type JMAK par exemple) visant à décrire la DRX ont été développés dans l'état de l'art. Cependant, en raison de la complexité des mécanismes impliqués et de leurs interactions, les modèles phénoménologiques ou de champ moyen ne sont pas en mesure de rendre pleinement compte de l'évolution locale de la microstructure et des approches de type champ complet sont nécessaires. La plupart des modèles DRX en champ complet ont des limites dans leur capacité à modéliser une déformation élevée (ce qui les rend en général inutilisable pour des chemins thermomécaniques industriels) et dans la description de la déformation plastique (souvent très simplifié).

Dans cette thèse, un nouveau modèle à champ complet pour la recristallisation dynamique discontinue (DDRX) est proposé en couplant une méthode éléments finis de plasticité cristalline (CPFEM) avec un cadre élément finis – level set (LS-FE) pour décrire le mouvement des joints de grains. Le modèle proposé prend en compte la déformation plastique anisotrope et son impact sur le mouvement des joints de grains. Combiné à une méthodologie de remaillage, le cadre numérique proposé est capable de décrire la DDRX jusqu'à des niveaux de déformation très importants. Le modèle est calibré et comparé aux mesures expérimentales de l'acier 304L. De plus, l'intérêt de cette stratégie (ratio précision / coût numérique) est également discuté comparativement à une approche simplifie (approximation CP Taylor). Tous ces développements sont réalisés dans un module CPFEM générique facilement utilisable dans n'importe quel code EF.

 

 
Mots-clés : Recristallisation Dynamique, Modèle en champ complet, Plasticité Cristalline, Level-set, Méthode des éléments finis, Acier 304L.
 
 

Soutenance de thèse de Sebastian Florez

30 novembre 2020

Sebastian Florez soutient sa thèse en Mécanique Numérique et Matériaux le 30 novembre 2020

Avancées pour la modélisation efficace de problèmes massivement multi-domaines avec applications aux évolutions de microstructures

Sebastian Florez soutient sa thèse de doctorat en Mécanique Numérique et Matériaux. Il l'a réalisée dans l'équipe MSR sous la supervision de Marc Bernacki. Il présente ses travaux devant le jury suivant :

– Pr. Julien BRUCHON (Ecole Nat. Sup. des Mines de St Etienne-Centre Sciences des Mat. et des Struc./Dept Méca. et Procédés d'Elaboration, St Etienne) : rapporteur
– Pr.O. Jean-François REMACLE (Ecole Polytechnique de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgique) : rapporteur
– M.A. Modesar SHAKOOR (Inst. Mines-Telecom, Lille Douai, Douai) : examinateur
– C.R. Hugues DIGONNET (Inst. de calcul Intensif-Ecole Centrale de Nantes, Nantes) : examinateur
– Assoc. Prof.Luis BARRALES-MORA (George W. Woodruff School of Mech.Eng. Georgia Tech Lorraine, Metz) : examinateur
– I.R. Joëlle DEMURGER (ASCOMETAL France Holding SAS-CREAS, Hagondange) : examinateur
– I.R. Pascal DE MICHELI (Transvalor SA, Biot) : invité
– I.R. Thomas TOULORGE (CENAERO, Gosselies, Belgique) : invité
 
Résumé de sa thèse :
 
Les industries stratégiques ont un besoin toujours plus croissant dans l’utilisation des matériaux métalliques. Il y ainsi aujourd’hui une demande forte dans le fait d’être capable de prédire l’évolution des microstructures de ces matériaux lors de leur mise en forme car leurs caractéristiques microstructurales sont intrinsèquement liées à leurs propriétés en service.
 
Dans ce contexte de problèmes massivement multi-domaines, de nombreuses méthodes dites à champ complet et qui décrivent les réseaux de joints de grains à l’échelle de la microstructure ont été développées ces quarante dernières années. Dans un contexte de grandes à très grandes déformations comme c’est le cas pour les procédés industriels de mise en forme à chaud, l’approche level-set (LS) couplée à une formulation éléments finis (EF) et des méthodes de remaillage reste l’approche la plus générique et la plus efficace.
 
Si des améliorations récentes ont été rapportées (logiciel DIGIMU par exemple), la principale faiblesse de cette approche reste son coût numérique  qui limite le nombre de grains considérés dans les simulations et implique des temps de calculs importants, principalement en 3D.
 
Dans ces travaux, les performances réelles de l’approche LS-FE sont étudiées et une alternative, dénommée ToRealMotion, capable de réaliser des simulations massivement multi-domaines en 2D, est introduite. Cette nouvelle approche, appartenant à la famille des méthodes de type « suivi de front », inclut différentes innovations et a été parallélisée. Les propriétés géométriques des interfaces intervenant dans le calcul des cinétiques sont évaluées uniquement aux interfaces et la migration du réseau de joints de grains est réalisée en lagrangien tout en conservant un maillage EF conforme et global (sous-entendant que le coeur des grains est également maillé). Cette méthodologie permet ainsi une meilleure adaptabilitée aux mécanismes intragranulaires que les approches de type « suivi de front » classiques. Bien sur, une des ambitions principales de ce travail réside dans l’amélioration des performances numériques de l’état de l’art tout en conservant la précision et le côté générique (multi-mécanismes) de l’approche LS-FE en grandes déformations. Ainsi, de nombreux cas tests 2D en croissance de grains (GG) et recristallisation (ReX) sont réalisés pour prouver l’efficacité de la méthode. Les résultats s’illustrent par une réduction importante des temps de calcul et offrent d’importantes perspectives dans le contexte de la métallurgie numérique.
 
Mot-clés : Eléments Finis, Modèles Lagrangiens, Maillage des interfaces, Level-set, Simulations multidomaines.