Soutenance de thèse de Nitish Chandrappa

8 février 2024

Nitish Chandrappa soutient sa thèse de doctorat en Mécanique Numérique et Matériaux le 8 février 2024.

Développement d’un cadre numérique en champ complet basé sur l’approche level-set pour simuler la transformation de phase diffusive à l’état solide dans les matériaux métalliques polycristallins

Soutenance de thèse de Nitish Chandrappa

Nithis Chandrappa a réalisé sa thèse dans l’équipe MSR sous la direction de Marc Bernacki. Il soutient sa thèse de doctorat en spécialité doctorale “Mécanique Numérique et Matériaux” le 8 février 2024 devant le jury suivant :

– BRUCHON Julien, MINES Saint-Etienne, IMT, France École des Mines de Saint-Étienne Centre SMS
– MADEJ Lukasz, AGH University, Poland AGH University of Krakow WIMiIP
– KRILL III Carl, Ulm University, Germany
– CHARBONNIER Nicolas, ArcelorMittal
– BIGNON Madeleine, MINES Paris, France
– DE MICHELI Pascal, Transvalor SA, France
– BLAIZOT Jérôme, Aubert & Duval, France R&D

Résumé :

La structure intrinsèque des matériaux s’adapte en réponse à des stimuli externes. La capacité d’adaptation se caractérise par des évolutions microstructurales qui peuvent impacter les performances du matériau, soulignant l’importance de comprendre et de prédire l’évolution des microstructures. L’intégration de la modélisation numérique est indispensable pour mieux comprendre ces phénomènes complexes. La digitalisation des procédés d’ingénierie des matériaux est la force motrice qui permet de dessiner les matériaux de demain. Les avancées récentes des ressources computationnelles ont stimulé l’émergence d’une demande de modèles numériques mésoscopiques, permettant des descriptions réalistes des aspects évolutifs. Au cours du mise en forme à chaud des métaux comprenant une grande déformation plastique, l’évolution des alliages métalliques est caractérisée par une interaction complexe de multiples phénomènes simultanés qui déterminent leur microstructure. Actuellement, les prédictions numériques mettent l’accent sur les évolutions microstructurales monophasiques ou isolent les transformations de phase, en négligeant souvent les contributions d’autres phénomènes concomitants. Cette approche restrictive pourrait empêcher une meilleure compréhension de l’évolution de la microstructure. Une formulation numérique en champ complet basée sur l’approche level-set avec un cadre cinétique généralisé adapté aux polycristaux métalliques biphasés est donc proposée dans ce travail. Ce schéma cinétique global est capable de tenir compte de diverses transformations microstructurales, y compris la transformation de phase diffusive à l’état solide, la recristallisation et la croissance de grain. L’approche level-set permet de simuler efficacement la recristallisation et la croissance de grains dans le cadre d’une grande déformation plastique. Cependant, son potentiel pour traiter la transformation de phase diffusive à l’état solide reste peu approfondi. L’objectif principal de ce travail est donc de simuler la transformation de phase diffusive à l’état solide dans les polycristaux métalliques en utilisant le modèle numérique proposé afin d’explorer les possibilités de l’approche level-set dans ce contexte. Il est démontré que le modèle numérique reproduit efficacement les comportements physiques attendus, notamment pour la décomposition de l’austénite dans les aciers. Ce modèle numérique est évalué par rapport à un modèle semi-analytique de pointe. Le potentiel du cadre numérique proposé pour reproduire le caractère de la transformation de phase dans les microstructures polycristallines complexes est mis en évidence. La versatilité du modèle pour intégrer facilement d’autres évolutions complexes est également présentée.

Travail de thèse de Nitish Chandrappa

Évolution de la microstructure lors d’une transformation de phase diffusive de la phase gamma vers la phase alpha

Mots-clés : Méthode EF, Transformation de phase diffusive,  Décomposition de l’austénite, Métallurgie, Evolution de microstructure

 

Soutenance de thèse de Victor Claverie

17 octobre 2023

Victor Claverie soutient sa thèse de doctorat en Mécanique Numérique et Matériaux le 17 octobre 2023.

Etude du comportement thermo-mécanique et de la rupture d’oxyde de fer à température ambiante et à haute température

Victor Claverie a fait sa thèse dans l'équipe PSF sous la direction de Pierre Montmitonnet, Karim Inal et Alain Burr. Il soutient sa thèse de doctorat dans la spécialité doctorale "Mécanique Numérique et Matériaux" le 17 octobre 2023 devant le jury suivant (sous réserve de l'accord des rapporteurs) :

M. Henri BUSCAIL, Université Clermont Auvergne – IUT du Puy-en-Velay, Rapporteur
Mme Muriel BRACCINI, Grenoble INP – SIMAP, Rapporteur
Mme Salima BOUVIER, UTC – Roberval, Examinateur
M. Laurent LANGLOIS, Arts et Métiers – Campus de Metz – LCFC, Examinateur
M. Pierre MONTMITONNET, Mines Paris CEMEF, Examinateur
M. Karim INAL, Mines Paris CEMEF, Examinateur
 
 
Résumé :
 
Lors du laminage à chaud, une couche d'oxyde, la calamine, se forme à la surface des brames d'acier, responsable de défauts de surface. Le décalaminage, en envoyant de l'eau à haute pression à la surface de l'acier, permet de limiter l’épaisseur de l'oxyde, et donc d'améliorer la qualité de surface. L'objectif de cette étude est d'améliorer la compréhension des phénomènes mis en jeu lors du décalaminage secondaire à l'entrée du finisseur. Plusieurs nuances d'acier à faible teneur en carbone, caractérisées par des différences de décalaminage, sont choisies en vue d'analyser leurs disparités sur le plan industriel. Le comportement de la calamine est évalué par diffraction des rayons X à haute température de manière in situ, ce qui permet de reproduire un refroidissement contrôlé. Cette analyse comprend à la fois l'analyse des phases et des contraintes afin d'observer les transitions dans le comportement de l'oxyde, notamment la relaxation des contraintes internes au-delà de 700°C. Les propriétés mécaniques de l'oxyde sont évaluées par des essais d'indentation à température ambiante et à haute température. À faible température (<600°C), plusieurs familles de fissures se forment en indentations, compatibles avec un modèle de flexion d'une plaque dure (l'oxyde) sur un substrat mou (le métal) : fissures circulaires, délamination. À plus haute température, l'oxyde devient ductile. En parallèle, des simulations numériques par éléments finis (FEM) du processus d'indentation sont réalisées à l'aide du logiciel Abaqus® afin de mieux comprendre le mécanisme de fissuration et de délamination de l'oxyde. Ces simulations visent également à extraire les propriétés de fissuration de l'oxyde et de son interface. Ces données vont par la suite être utilisées pour une future modélisation complète du décalaminage hydraulique.
 
 
Coupe  FIB d'un échantillon d'acier oxydé après une indentation de 5N et simulation XFEM correspondante pour modéliser la fissuration de l'oxyde
 

Mots-clés : oxydes de fer, décalaminage, indentation, simulation numérique, X-Ray Diffraction, laminage à chaud

 

 

Soutenance de thèse de Jesus Oswaldo Garcia Carrero

11 octobre 2023

Jesus Oswaldo Garcia Carrero soutient sa thèse de doctorat en Mécanique Numérique et Matériaux le 11 octobre 2023.

Estimateurs d’erreurs et remaillage anisotrope adaptatif en modélisation électromagnétique couplée 3D – Application aux procédés de fabrication avec couplage électromagnétique.

Jesus Oswaldo Garcia Carrero a réalisé sa thèse dans l'équipe CSM sous la direction de François Bay en collaboration avec Transvalor. Il soutient sa thèse de doctorat dans la spécialité doctorale "Mécanique Numérique et Matériaux" le 11 octobre 2023 devant le jury suivant (sous réserve de l'accord des rapporteurs) :

Mme Annie GAGNOUD, SIMAP/EPM Grenoble, Rapporteur
M. Marco PICASSO, EPFL Lausanne, Rapporteur
M. Frédéric MAGOULES, CentraleSupélec, Examinateur
Mme Maria del Pilar SALGADO, USC Santiago de Compostela, Examinateur
M. Simon THIBAULT, NTN-SNR, Examinateur
M. François BAY, Mines Paris – PSL, CEMEF, Examinateur

 

Résumé :

Les procédés de fabrication utilisant l’électromagnétisme impliquent de forts couplages multiphysiques entre l'électromagnétisme et d'autres champs physiques. Leur conception et leur optimisation sont donc assez complexes et reposent largement sur des modèles numériques efficaces. Cependant, ces modèles nécessitent souvent de très importantes ressources informatiques ; réduire le temps de calcul tout en garantissant un niveau de précision donné des résultats numériques est donc l'un des principaux défis.
 
L'objectif de ce travail de doctorat est donc de relever ce défi en développant des procédures de maillage anisotrope automatisées en lien avec des estimateurs d'erreur spécifiques pour les calculs électromagnétiques. Ce travail a été réalisé en plusieurs étapes.
 
La première étape est le développement d'un estimateur d'erreur robuste – capable d'identifier et de quantifier efficacement les erreurs de la solution numérique dans le cas de modèles industriels complexes.
 
La deuxième étape concerne le remaillage anisotrope adaptatif et le développement d'un nouveau cadre pour calculer le tenseur métrique, qui doit être capable de capturer l'anisotropie inhérente aux phénomènes électromagnétiques.
 
La troisième et dernière étape concerne la modélisation de cas industriels complexes, basée sur une implémentation des méthodes développées dans les logiciels Forge® & Thercast®, permettant des couplages multiphysiques avec les phénomènes thermodynamiques.
 

Mots-clés : Modélisation numérique, Eléments finis, Electromagnétisme, Adaptation du maillage, Estimateur d'erreurs, Couplages multiphysiques

 

 

RV à la conférence ICTP2023, 24-29/09/23

17 septembre 2023

Le CEMEF co-organise la conférence internationale sur la technologie de la plasticité du 24 au 29 septembre à Mandelieu

La conférence internationale sur la Technologie de la Plasticité (ICTP) est organisée pour la première fois en France, dans le cadre exceptionnel de la Côte d'Azur. 

ICTP, surnommée, les "jeux olympiques de la mise en forme des métaux", créée en 1984, est une conférence triennnale qui est devenue l'un des événements phare internationaux du domaine. 

 

ICTP n'est pas seulement une conférence où sont présentées les dernières réalisations scientifiques, elle permet de faire le lien entre la science fondamentale et les applications industrielles. Le fait de réunir des scientifiques et des ingénieurs internationaux issus de l'industrie, du monde universitaire et des pouvoirs publics, au-delà des derniers résultats présentés donne une occasion particulière de réfléchir aux solutions que la communauté peut apporter pour relever les grands défis liés à l'industrie, à la société et à l'environnement.
 
 
Sept conférenciers pléniers présenteront leurs travaux, parmi lesquels, Pierre Montmitonnet, responsable de l'équipe PSF, qui parlera de "frottements dans l'espace et dans le temps lors de la mise en forme des métaux, risques et opportunités, évaluation expérimentale et numérique".
 
La 14ème édition d'ICTP aura lieu au Palais des congrès de Mandelieu-La Napoule du 24 au 29 septembre prochain. La conférence est co-organisée par deux laboratoires de recherche : Mines Paris – PSL – CEMEF et Arts et Métiers – LCFC. Les chercheurs impliqués sont Katia Mocelling et Pierre-Olivier Bouchard (CEMEF) et Tudor Balan et Régis Bigot (LCFC).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Soutenance de thèse de Coraline Chartier

8 mars 2023

Coraline Chartier soutient sa thèse de doctorat le 17 mars 2023

Aérogels et cryogels à base de chitosane pour le traitement des plaies

Coraline Chartier a réalisé sa thèse dans l'équipe BIO sous la supervision de Tania Budtova et Sytze Buwalda, côté CEMEF et de Benjamin Nottelet pour l'Institut de Biomolécules Max Mousseron. Elle soutient sa thèse en spécialité doctorale "Mécanique Numérique et Matériaux" le 17 mars 2023 devant le jury suivant :

– Audrey Tourette, CIRIMAT Université de Toulouse 3, rapporteur

– Luc Picton, Laboratoire PBS Université de Rouen, rapporteur

– Yves Grohens, IRDL, Université Bretagne Sud, examinateur

– Carlos Alberto Garcia Gonzalez, Universidade de Santiago de Compostella, examinateur

– Hélène Van den Berghe, Institute of Biomolecules Max Mousseron (IBMM), examinatrice

Résumé :

Le vieillissement de la population engendre des problèmes de santé qui constituent des défis médicaux et économiques majeurs pour les Etats. Les plaies chroniques sont l’un d’entre eux. Ce sont des plaies qui se trouvent au stade inflammatoire et qui ne présentent aucun signe de cicatrisation après 6 semaines. Elles peuvent entrainer des complications allant jusqu’à la mort. Pour traiter ces plaies, des pansements avec des propriétés améliorées peuvent être développés, par exemple, des pansements à base de matériaux poreux. Un matériau poreux est perméable aux gaz comme l’O2 et le CO2, il permet d’absorber de larges quantités d’exsudat de la plaie et, selon le matériau choisi, améliore simultanément la cicatrisation. Dans ce sens, les aérogels et les cryogels sont des matériaux attrayants car ils présentent une haute porosité (≥ 90%) qui est ouverte et interconnectée. Les structures sont obtenues en retirant le solvant de gels, soit par séchage au CO2 supercritique pour préserver la structure, ce qui donne des « aérogels », soit par lyophilisation pour obtenir des matériaux poreux nommés « cryogels », constitués de macropores. Avec l’objectif de développer un pansement pour plaies chroniques, le chitosane, qui est un polymère naturel, a été choisi dans ces travaux pour ses propriétés uniques. Alors que la plupart des matériaux utilisés dans des pansements jouent un rôle passif dans la cicatrisation, le chitosane possède des propriétés antimicrobiennes et participe à la cicatrisation à travers plusieurs mécanismes tels que l’amélioration de l’hémostase et un meilleur remodelage au cours des phases inflammatoire et proliférative. De plus, il peut être utilisé comme support avec de nombreux principes actifs pour la cicatrisation. Le chitosane poreux est déjà utilisé dans le domaine biomédical en tant que pansement hémostatique en cas de situations léthales mais pas encore pour des traitements de plaies à moyen ou long terme. Malgré l’intérêt porté aux aérogels de chitosane pour une application biomédicale, aucun de ces derniers n’est actuellement commercialisé à notre connaissance. L’objectif de ces travaux est de définir une gamme de propriétés à viser et ensuite de comprendre la corrélation entre le procédé et la structure et propriétés finales du matériau, afin de développer un matériau poreux avec des caractéristiques adaptées à la cicatrisation des plaies. A cette fin, suite à une étude de la littérature, ce manuscrit décrit l’étude de la cinétique de coagulation de solutions de chitosane, étape importante du procédé qui permet d’obtenir un gel à partir d’une solution, et propose un modèle de prédiction de l’évolution des propriétés mécaniques du gel lors de la coagulation à partir de données optiques. Dans un second temps, l’influence des paramètres du procédé sur la morphologie et les propriétés des matériaux poreux finaux est détaillée. Enfin, les aérogels et cryogels de chitosane optimisés sont évalués in vitro en rapport avec l’application via des études de chargement et de libération de principes actifs, en mettant l'accent sur l’impact de ces derniers sur la production de collagène.

Mots-clés : Aérogel, cryogel, chitosan, matériaux poreux, libération contrôlée de principe actif, pansements pour plaies

 

Prochaine conférence : Fluids & Complexity III

8 septembre 2023

Le CEMEF coorganise la conférence Fluids & Complexity à Nice du 6 au 8 décembre 23.

La 3ème édition de la conférence internationale Fluids and Complexity accueillera du 6 au 8 décembre 2023 les chercheurs des domaines de la dynamique des fluides et de la physique des tissus mous.

La conférence se tiendra à Nice, et traitera de nombreux sujets sur les thèmes suivants :

– Biophysique, matière active et microfluidique
– Physique non linéaire, instabilités hydrodynamiques et interactions fluide-structure
fluide-structure
– Fluides non newtoniens, matière granulaire et suspensions
– Écoulements multiphasiques, capillarité et mouillage
 
Les conférenciers pléniers seront : 
 
– Isabelle Cantat – Univ. Rennes, France
– Cécile Cottin-Bizonne – Univ. Lyon, France
– Philippe Coussot – Univ. Gustave Eiffel, France
– Anne De Wit – Univ. Libre de Bruxelles, Belgium
– Philippe Gondret – Univ. Paris-Saclay, France
– Karin Jacobs – Saarland Univ., Germany
– Detlef Lohse – Univ. Twente, Netherlands
– Dimos Poulikakos – ETH Zürich, Switzerland
– Olivier Pouliquen – Univ. Aix-Marseille, France
 
L'appel à communication est ouvert. Vous pouvez soumettre votre résumé pour une communication orale ou un poster jusqu'au 24 septembre 23.
 
La conférence est co-oragnisé par Rudy Valette, équipe CFL CEMEF, Céline Cohen et Ludovic Keiser, Institut de Physique de Nice.