Thème : Recherche
Un prix prestigieux pour un stage hors-normes
Louis Bouthier reçoit le Prix André Citroën de l’Ecole Polytechique pour son stage au CEMEF. Ce prix récompense le meilleur stage de recherche réalisé par un élève de 3ème année en modélisation mécanique et physique. La sélection est rude, il s’adresse à une partie des 550 élèves de la promotion. Louis n’est pas lauréat par hasard. Il a fait un stage remarquable. Son travail a offert de nouveaux outils robustes aux équipes de Renault. Après six mois de stage, Louis Bouthier offre une solution « clé en mains » à l’entreprise.


Nos recherches au service d’une mission de la NASA
La sonde du projet OSIRIS-REx de la NASA a fait son "posé-décollé" sur l'astéroïde Bénou, mercredi à 7h50 du matin, heure française. C'est la concrétisation de plusieurs années d'un immense travail rassemblant de nombreuses équipes de recherche. C'est l'histoire d'une sonde lancée de Cap Canaveral le 8 sept. 2016 pour atteindre l'astéroïde Bénou en 2018 pour récupérer des échantillons de roches, mission accomplie le 20 octobre dernier (heure américaine). Moment historique, car c'est aussi la première fois que cette opération est menée et nous sommes fiers d'y contribuer.
Quand nos développements numériques servent une mission de la NASA
Difficile de faire le lien entre nos activités de recherche en mécanique numérique et une missions spatiale vers l'astéroïde Bénou. Pourtant, deux chercheurs du CEMEF, Marc Bernacki et Daniel Pino Muñoz participent au projet OSIRIS-Rex (*) de la NASA.
Pourquoi cette mission ?
L'objectif d'OSIRIS-REx est de prélever des échantillons de régolithe – couche superficielle formée de roches et de poussière – de l'astéroïde Bénou pour les ramener sur terre. Leur étude intéresse pour deux raisons : premièrement, ce sont des matériaux minéraux inorganiques primitifs. Ils ont très peu changé depuis la formation des astéroïdes et offrent des informations sur la création de nore système solaire. Ensuite, les chercheurs font l'hypothèse que le régolithe contient des molécules organiques qui pourraient expliquer l'origine de la vie sur terre.
Quels challenges pose cette mission ?
Parmi les nombreux challences, une des questions à laquelle il faut pouvoir répondre est de savoir où sur Bénou prélever les échantillons. Car la sonde doit effectuer un posé-décollé (Touch And Go = TAG) pour aspirer des prélèvements dont la taille ne dépasse pas 2cm pour une masse totale comprise entre 60g et 2kg. Son atterrissage rapide requiert une aire libre de gros rochers de 25m².
Depuis son arrivée en décembre 2018, la sonde analyse et cartographie l'astéroïde. Des instruments envoient des informations aux chercheurs pour leur permettre de choisir la meilleure localisation. Ils récupèrent ainsi des visuels de l'astéroïde et des cartes de températures. Les images transmises n'ont pas une résolution suffisante. Les visuels peuvnet être identiques mais finalement être très hétérogènes. Les cartes de températures sont utiles mais les modèles 1D utilisés par les astronomes se basent sur un nombre élevé d'hypothèses. Et bien sûr, les surfaces topologiques nous sont inconnues.
Il faut donc pouvoir proposer un site pertinent pour ce TAG car la sonde ne pourra pas faire de nombreuses tentatives.
L'apport du CEMEF ?
Et après ?
Projet de longue haleine. En août 2019, la sélection s'affine et quatre sites sont retenus. Puis au final deux sites (un site principal et un site de secours) sont choisis. Des répétitions du TAG ont été faites en août dernier… Et depuis, tout est mis en oeuvre pour s'assurer le succès de l'opération.
L'histoire ne s'arrête pas ici. Quelques jours après cette fabuleuse performance, les images ont confirmé que la sonde a récupéré suffisamment de matière, 60 grammes minimum. La décision a été prise de mettre la capsule de stockage en sécurité. Il n'y aura pas de deuxième approche au sol. Atterrissage de la sonde prévu en 2023.
Crédit photos : NASA/Goddard/University of Arizona
* OSIRIS-Rex pour Origins-Spectral Interpretation-Resource Identification-Security-Regolith Explorer
Le Rapport d’activité 2019 est en ligne
MINES ParisTech, établissement-composante de l'Université PSL (Paris Sciences et Lettres), décline ses faits marquants 2019 et ses perspectives 2020 selon quatre grandes thématiques, selon les objectifs fixés par son plan stratégique 2018-2022 :
- Promouvoir l'excellence scientifique
- Accompagner l'ingénieur et le chercheur du futur
- Rayonner au-delà de notre sphère
- Se déployer pour relever les défis de demain
Pour le directeur général, Vincent Laflèche, « Le démarrage de la nouvelle maquette du cycle Ingénieur [est un] marqueur de la statégie de l'École ».
Selon Jacques Aschenbroich, PDG de Valeo, président du CA de MINES ParisTech, co-signataire de l'éditorial : « Plus que jamais, la science et la technologie sont indispensables pour comprendre les mutations que nous vivons ».
Le RA 2019 est à feuilleter ici.
> Télécharger le Rapport d'activité 2019
Elie Hachem lauréat 2020 de l’IACM
Elie Hachem, enseignant-chercheur au CEMEF, responsable de l'équipe CFL, est lauréat IACM de l'édition 2020.
L'IACM, l'International Association for Computational Mechanics, est LA société savante du domaine de la mécanique numérique. Elle rassemble plus de 5 000 adhérents dans le monde entier. Tous les deux ans, elle décerne son prestigieux "Fellow Award".
Ce prix récompense jusqu'à 8 personnes qui se sont distinguées par leurs réalisations de recherche et leurs publications dans les domaines de la mécanique numérique, et qui ont soutenu l'IACM en tant que membres et en prenant part à ses réunions et à ses activités.
Elie Hachem évoque ce prix :
Visite du DGDS du CNRS
Nous avons été honorés de la visite d'Alain Schuhl, Directeur général délégué à la science du CNRS. Il est venu accompagné de Jean-Yves Marzin, Directeur de l'INSIS et de Virginie Bonnaillie-Noël, Directrice de la direction d'appui aux partenariats publics.
Ce fut l'occasion pour Tatiana Budtova, Médaille d'Argent CNRS 2020 de leur présenter ses travaux sur les aérogels.
La visite nous a permis de voir un petit aperçu de nos activités de recherche expérimentales et numériques.
Visite du nouveau MEB double faisceau
Visite de la halle de mise en forme des alliages métalliques (fluotournage, hydroformage, soudage…)
Essais mécaniques
Fabrication additive des matériaux composites organiques…
Nous sommes heureux d'avoir pu présenter nos moyens et comme à chaque visite, toujours un peu frustrés de ne pouvoir passer plus de temps devant chaque manip, machine, expérience…
Merci !
Comme beaucoup, nous avons vécu le télétravail. La reprise sur site a commencé en mai avec les expérimentateurs. Depuis, peu à peu, nous revenons à nos bureaux et c’est une vraie joie de se retrouver… dans le respect des règles de protection (distanciation et port du masque). Notre situation n’a rien de particulier.
Pourtant elle a été l’occasion d’un événement spécial, que nous souhaitons partager et qui met en avant Loan Vo :
Loan est vietnamienne. Après sa thèse réalisée en Autriche, Loan nous rejoint en 2013 pour travailler sur le Projet d’Investissement d’Avenir, Biomass For the Future. Elle rencontera Jordi, son mari, lui aussi en postdoc au CEMEF, ensemble ils ont une petite fille. Elle reviendra ensuite en tant qu’ingénieur de recherche pour un autre projet de recherche de l’équipe BIO avec la société Luxottica. Le projet a pris fin en décembre 2019.
En plein confinement, Loan investigue… Grâce à un proche, médecin au Vietnam, elle trouve ce qu’elle cherche : des masques ! Pas n’importe lesquels, des “vrais” qui protègent, sont réutilisables ET validés par les services de santé. Fin avril, alors que la pénurie est aiguë, elle commande 1000 masques dans l’intention de les distribuer !
Dès la livraison reçue, le 11 juin dernier, Loan est venue au CEMEF donner 250 masques* ! Le CEMEF, c’est un peu comme sa deuxième famille, dit elle, alors c’est tout naturellement qu’elle veut apporter sa contribution et aider.
On a envie de lui faire la bise, de la prendre dans nos bras pour lui exprimer toute notre gratitude.
Merci Loan pour ton geste et ton attention. Tu es très discrète et tu n’aimes certainement pas que l’on te mette en avant ainsi mais c’est le moyen que nous avons pour te remercier et te montrer notre reconnaissance.
*Les difficultés de livraison avec les frontières fermées ne lui ont pas permis d’obtenir le nombre total espéré. Loan a donc livré tous les masques reçus au CEMEF.
C’est aussi l’occasion pour nous de parler des immenses qualités professionnelles de Loan.
Loan Vo est une chercheuse en science des matériaux hors pair. Elle s’intéresse à divers domaines des matériaux à base de biomasse : comme les composites polymères renforcés par des charges naturelles, la fonctionnalisation de la cellulose ou les dérivés de la cellulose. Elle est l’auteur de plus de 10 articles, de deux brevets et de nombreuses contributions à des conférences nationales et internationales. Les résultats qu’elle a obtenus lors de ses passages au CEMEF ont été au-delà des espérances.