Thème : Recherche
Sortie du livre Thermodynamique & cinétiques de cristallisation des polymères
"Thermodynamique et cinétiques de la cristallisation des polymères" de Jean-Marc Haudin vient de paraître chez Lavoisier, dans la collection "Science et Ingénierie des Matériaux".
- Chapitre 1 : Thermodynamique de la cristallisation et de la fusion. Application aux polymères
- Chapitre 2 : Théorie classique de la germination
- Chapitre 3 : Germination des cristaux polymères
- Chapitre 4 : Croissance des cristaux polymères
- Chapitre 5 : Cinétique globale de cristallisation. Les approches d’Avrami et d’Evans
- Chapitre 6 : Traitement pratique des cinétiques de cristallisation isotherme ou anisotherme
- Chapitre 7 : Cinétique globale de cristallisation dans un milieu confiné.
- Chapitre 8 : Le traitement de la transcristallinité
- Chapitre 9 : Caractère universel et théorie générale de la cristallisation sphérolitique
Soutenance de thèse de Matheus Brozovic Gariglio
Matheus Brozovic Gariglio soutient sa thèse de doctorat le 2 février 2023
Étude multi-échelle des évolutions microstructurales dans les alliages de titane biphasés déformés à chaud
Matheus Brozovic Gariglio a réalisé sa thèse dans les équipes MSR et CSM sous la direction de Nathalie Bozzolo et de Daniel Pino Munoz. Il soutient sa thèse en spécialité doctorale "Mécanique Numérique et Matériaux" le 2 février 2023 devant le jury suivant :
Résumé :
Les alliages de titane sont beaucoup employés dans l'industrie aéronautique, pour leurs propriétés de résistance à la température et à la corrosion, mais surtout leur faible densité. Ces propriétés sont fortement liées à la microstructure, elle-même issue des opérations de forgeage à chaud mises en œuvre pour fabriquer les pièces. L'optimisation des propriétés nécessite donc de maîtriser l’impact des paramètres thermomécaniques sur les évolutions microstructurales. Le caractère biphasé (α/β) de certains alliages de titane offre, pour une nuance donnée, une très grande variété de microstructures possibles et donc une certaine souplesse dans l'ajustement des propriétés. Deux alliages de titane sont étudiés dans ce travail : l'alliage Ti-6Al-4V (α+β) utilisé dans les turboréacteurs, et l'alliage Ti-10V-2Fe-3Al (β-métastable) utilisé dans les trains d'atterrissage. L'objectif principal de ce travail est d'évaluer et de décrire comment la densité de dislocations se réparti entre les phases α et β, en fonction des paramètres thermomécaniques et de la microstructure initiale. Trois approches distinctes et complémentaires sont mises en œuvre : expérimentales à l’échelle microscopique et à l’échelle macroscopique, ainsi que par simulation numérique. Une grande part des résultats de cette thèse est issue d’analyses microstructurales fines, principalement sous la forme de cartographies d'orientation obtenues par diffraction d'électrons rétrodiffusés (EBSD), mais aussi sous la forme de caractérisations tridimensionnelles complémentaires. Des techniques avancées de post-traitement des données EBSD sont utilisées pour évaluer les densités de dislocation à partir des désorientations intragranulaires mesurées. L’approche macroscopique est quant à elle basée sur l’analyse de courbes contrainte-déformation issues d’essais de compression à chaud. Enfin, des simulations de déformation plastique en champ complet sont réalisées sur des microstructures artificielles et expérimentales. La discussion confronte les résultats obtenus par ces trois approches et montre que toute comparaison directe devrait être évitée. Pour chacune des phases, des éléments microstructuraux clés, principalement en termes de texture cristallographique et de recristallisation dynamique, sont donnés en vue de relier ces approches pour avoir une meilleure estimation de la densité de dislocations, donc des évolutions microstructurales. Ces travaux apportent des éléments pour mieux comprendre le comportement des alliages de titane, aidant les partenaires financiers industriels (Airbus, Aubert & Duval, Safran et Timet) à optimiser le procédé de forgeage.
Mots-clés : Microstructure, Titane, Déformation à chaud, Biphasés, EBSD, Densité de dislocations
Parution de Structure et morphologie des polymères, de la macromolécule au sphérolite de Jean-Marc Haudin
"C'est une mise par écrit (partielle) de 50 ans d'enseignement" dit Jean-Marc Haudin !

A la mémoire de François Delamare
François Delamare, l'un des pères fondateurs du CEMEF, n'est plus.
Nous avons appris avec tristesse la disparition de François Delamare survenue le 28 décembre 2022 dans sa 85ème année.
Hydrogène-Énergie
Séminaire organisé par The Transition Institute 1.5
3e séance du séminaire, ouvert à tous, proposé par The Transition Institute 1.5
Cette séance sera animée par Christian Beauger, enseignant-chercheur au Centre PERSEE Mines Paris – PSL et coordinateur de H2MINES.
- Rendez-vous en ligne de 13h30 à 15h30

En l’honneur de Cécile DeWitt-Morette
Et la mémoire de l'École s'enrichit
Le centenaire de sa naissance est inscrit au registre des commémorations nationales de 2022. Mines Paris - PSL est fière d'honorer sur ses murs la mémoire de la célèbre physicienne, fondatrice de l'École des Houches, Cécile DeWitt-Morette.
Ses liens avec l'École du boulevard Saint-Michel ont récemment été redécouverts. Ludovic Bouvier, archiviste, déroule pour nous cette étonnante histoire.
Claude Ribbe (Mairie du 6e arrondissement), Armand Hatchuel (Mines Paris), Sarah et Christiane DeWitt, Catherine Lagneau (Mines Paris), Chipten Valibhay (Mines Paris), Bérangère Dubrulle (École des Houches) et Carole Grosz (Mines Paris) devant la plaque commémorant la naissance de Cécile De Witt-Morette.
Depuis le 1er décembre dernier, vous l’avez peut-être remarqué, notre façade sur le boulevard Saint-Michel n’est plus tout à fait la même. Il s’y est fait un ajout tel qu’il n’en avait pas été réalisé depuis 1945.
Une scientifique remarquable
Aujourd’hui, ce ne sont pas les souvenirs de morts violentes qui sont commémorés, mais celui d’une naissance. Le 21 décembre 1922, dans les murs même de l’École est en effet née Cécile DeWitt-Morette (1922-2017), physicienne française, épouse du physicien Bryce DeWitt, installée aux État-Unis, particulièrement reconnue en France pour avoir fondé, en 1951, l’École de physique des Houches en Haute-Savoie. Une école dont ont bénéficié de nombreux physiciens des plus renommés qui furent récompensés des distinctions les plus prestigieuses. Parmi eux figurent des élèves de l’École des mines de Paris : notamment, Georges Charpack (prix Nobel de physique), Marcel Froissart (prix Paul Langevin) et Roger Balian, qui succéda en 1972 à Cécile D-M à la direction de cet établissement.
Une véritable affaire de famille
Une telle naissance au sein de l’École est rare et a de quoi surprendre. On pense à un événement fortuit, un accident, mais c’est en fait une véritable affaire de famille.
Tout d’abord parce que Cécile D-M est fille d’André Pierre-Ernest Morette, ingénieur du Corps des mines (P. 1900) et professeur de métallurgie générale et de sidérurgie de l’École, entre 1918 et 1920. Dans leur revue théâtrale de l’époque, les élèves chantaient alors : « Pour manger à la vinaigrette, J’ai mis les feuilles du cours Morette ». Son grand-père paternel, André Émile Morette lui-même polytechnicien, a suivi pour sa part en auditeur libre, les cours de docimasie (analyse chimique des minerais) de l’École des mines en 1856 avant de devenir ingénieur dans les chemins de fer.
Ensuite parce que Cécile est fille de Marie Morette née Ravaudet dont le père, Paul Ravaudet, secrétaire général de l’École entre 1919 et 1924 fut bénéficiaire par ses fonctions d’un appartement partagé aujourd’hui entre les bureaux de la Communication et ceux des Presses des Mines. Le directeur Gabriel Chesneau avait particulièrement défendu son recrutement comme celui d’un homme doté « d’une autorité indiscutable et incontestée, en dehors mêmes de ses capacités administratives ». Marie Morette, installée avec son mari en Normandie, décida en cette fin d’année 1922, de venir accoucher auprès de ses parents, d’où cette naissance sous notre toit. Avec Cécile D-M, ce ne sont pas moins de trois générations de cette famille qui ont développé, tant du côté paternel que maternel, un lien fort avec notre école.
Cécile DeWitt-Morette conserva d’ailleurs une certaine fierté pour ce lieu de naissance original. Sa fille Christiane DeWitt-Morette raconte que, lors de ses séjours en France en famille, sa mère depuis le jardin du Luxembourg, aimait à désigner l’École des mines comme le lieu de sa naissance. Christiane alors enfant, en venait à croire, que le jardin du Luxembourg, où elle jouait et l’École des mines où sa mère était née, étaient une sorte de maison de famille appartenant aux DeWitt-Morette !
L'École des Houches, objet d'études au CGS Mines Paris – PSL
Aujourd’hui, alors que Cécile DeWitt-Morette est décédée en 2017, le lien persiste toujours. Ainsi, pour ses travaux sur l’originalité des « sociabilités créatives » à l’œuvre au sein de l’École de physique des Houches, Chipten Valibhay, post-doctorant au CGS Mines Paris – PSL, a pu bénéficier de l’aide enthousiaste de Christiane DeWitt-Morette, qui a mis à son service tout son réseau de relations.
Le 1er décembre 2022, avant la présentation de ces travaux à l’Académie des sciences, c’est donc plus qu’une cérémonie, quasiment une réunion de famille qui a eu lieu en présence, notamment, de Mesdames Christiane DeWitt, Sarah Dewitt-Feldman et Rémi Magnier, fille, petite-fille et filleul de Cécile DeWitt-Morette, et Bérengère Dubrulle, directrice de l’École de physique des Houches, et de Messieurs Claude Ribbe, conseiller d’arrondissement délégué aux Universités, et Roger Ballian, membre de l’Académie des sciences. dans l’amphithéâtre Schlumberger, et devant la plaque inaugurée pour l’occasion avec discours, photos, rappels de souvenirs, larmes, rires et mise en valeur pour l’occasion des archives témoignant de ces destinées successives. Cette plaque en constitue désormais une manifestation tangible et le rappel d’une scientifique remarquable.