Thème : École
FiBreMoD2017, MINES ParisTech tisse l’avenir des composites
Une école d’automne pour former la prochaine génération de chercheurs, experts en matériaux composites, apte à relever les défis sociétaux de la transition énergétique et des nouvelles mobilités.
Former la prochaine génération de chercheurs européens
Du 25 au 27 octobre 2017, MINES ParisTech organisait la 1re école d’automne du Réseau européen de formation innovante, FiBReMoD. Une cinquantaine de doctorants et chercheurs en début de carrière sont venus de toute l’Europe, partager l’expérience de six conférenciers renommés : Alexander Bismarck (Université de Vienne et Imperial College London), Anthony Bunsell (MINES ParisTech), Peter Davies (Ifremer), Andy Long (Université de Nottingham), Véronique Michaud (EPFL) et Albert Turon (Université de Girona).
Des mécanismes fondamentaux, aux exemples d’applications, ces experts ont partagé leur expérience et leur vision des défis techniques et scientifiques, actuels et futurs, qui font des matériaux composites des matériaux d’avenir.
L'enjeu est de taille, explique Sébastien Joannès, animateur de l’équipe FiBreMoD pour MINES ParisTech : «former la prochaine génération de chercheurs, experts en matériaux composites et leur permettre de relever les défis sociétaux de la transition énergétique et des nouvelles mobilités ».
Relever les défis climatiques grâce aux matériaux composites
Lancé en juillet 2016, dans l'élan impulsé par la Conférence de Paris sur le climat (Cop21), le programme FiBreMoD mise sur la création de nouveaux matériaux pour contribuer à limiter la dégradation du climat. L'idée pourait sembler farfelue, mais le défi est bien réel, démontre Sébastien Joannès.
« Parmi les voies empruntées pour tenter de contenir le réchauffement planétaire, l’hydrogène figure comme un vecteur prometteur de la transition énergétique.
Dans le cadre de FiBreMoD, le Centre des Matériaux MINES ParisTech a notamment pour objectif de renforcer ses activités composites liées au stockage de l’hydrogène.
Le stockage gazeux à haute pression est aujourd’hui le moyen le plus attrayant et le plus efficace pour un conditionnement rapide. Cette approche nécessite cependant des réservoirs capables de stocker l'hydrogène en toute sécurité, et pendant des années, à des pressions allant jusqu'à 700 bars. Sous de telles pressions les réservoirs en matériaux composites renforcés de fibres de carbone sont une technologie clé pour des utilisations embarquées ».
Ces applications exigent des chercheurs interdisciplinaires ayant une solide expérience, à la fois en modélisation et en expérimentation. C'est précisément l'objet du réseau FiBreMoD.
À propos de FiBreMoD
FiBreMoD s'inscrit dans le cadre d'une «Action Marie Sklodowska-Curie» Horizon 2020, visant à «accroître la compétitivité du système européen de recherche et d’innovation sur la scène mondiale ». |
« Fertilisation croisée » et valeurs européennes
L’école d’automne FiBreMoD2017 s’est tenue sur le site FIAP Jean Monnet, à proximité du site parisien de MINES ParisTech. Ce centre international «d'éducation et d'échanges», ainsi nommé en hommage à l'un des pères fondateurs de l'Europe, était l'endroit idéal pour organiser cette formation. En effet, la vocation de FIAP, « aider à construire une Europe ouverte au reste du monde, combattre le racisme et favoriser les échanges culturels entre les jeunes du monde entier », partage le dessein des actions Marie Skłodowska-Curie dont le programme FiBreMoD fait partie.
« Au-delà de l’événement, des liens entre les participants ont été "tissés" et contribuent à accroître une fertilisation croisée, vecteur d’innovation à l’échelle européenne », se réjouit Sébastien Joannès.
> Pour en savoir plus :
Employabilité des étudiants
MINES ParisTech dans le top 50 mondial
Dans l'édition 2017 du Global Employability University Ranking, publiée le 16 novembre par le Times Higher Education, MINES ParisTech conserve la 36e place mondiale. L'École fait jeu égal avec l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
Le choix des recruteurs
Ce palmarès mondial des universités et grandes écoles se fonde sur un sondage réalisé auprès de 2 500 employeurs dans 22 pays, et auprès d’un second panel de 3 500 managers internationaux. Il démontre les excellentes performances de la France, en termes d'employabilité de ses étudiants. Avec 12 établissements dans le Top 150, elle arrive en 2e position (devant l'Allemagne et le Royaume-Uni), derrière les États-Unis.
Le classement des établissements français
Établissement |
Classement 2017 | Classement 2016 |
École polytechnique | 22 | 43 |
HEC Paris | 23 | 21 |
EM Lyon | 27 | 26 |
École Normale Supérieure | 32 | 33 |
MINES ParisTech | 36 | 36 |
CentraleSupélec | 41 | 42 |
ESSEC Business School | 70 | 74 |
Sciences po | 90 | 97 |
EDHEC | 98 | 132 |
Université Pierre-et-Marie-Curie | 104 | 87 |
Université Paris-Sud | 129 | 113 |
ESCP Europe | 149 | NR |
- > Lire les articles de L'Étudiant et du Monde
- > Consulter le classement sur le site du Times Higher Education
- > Accéder au classement précédent
Un équilibre hommes femmes au travail
Pascale Cossard, de l'Académie de sciences, évoque son parcours de scientifique
« La chance sourit aux esprits préparés ». C'est par cette citation de Louis Pasteur que Pacale Cossard, Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences (section biologie moléculaire er cellulaire, génomique), a conclu la présentation de son remarquable parcours scientifique, lors du 2e Deans' forum de MINES ParisTech, sur le thème des femmes dans les sciences et les métiers de l'ingénieur.
Garder un équilibre en milieu professionnel
Pascale Cossard s'est positionnée « contre les quotas » – tout comme la quasi totalité des intervenantes au cours de ces deux journées -, mais militant activement pour pour que les femmes de talent soient promues. D'ailleurs, dans le laboratoire qu'elle dirige, à l'Institut Pasteur, l'équilibre hommes femmes est atteint. Pour le préserver, il lui est même arrivé de privilégier une candidature masculine. « Le plaisir d'être ensemble, c'est important !» .
Son témoignage a suscité de nombreuses questions. Quelle était sa technique pour s'adapter, à l'époque du «machisme triomphant» ? Est-elle une « pionnière, doublée d'une combattante » ? « Je n'aime pas la compétition en-soi… Je veux ouvrir de nouveaux champs de recherche et je vais mon chemin», a-t-elle expliqué. Et quant à sa technique de survie en milieu rétrograde… Une seule réponse : « le travail ! ». Car «toutes les critiques tombent quand les résultats sont là ». Et il est « évident que les femmes doivent pouvoir arriver, comme les hommes, aux plus hautes positions ».
Ouvrir l'Académie au grand public
Aujourd'hui, sa position au sein de l'Académie des sciences lui offre toute latitude pour poursuivre son combat pour la science qu'il est urgent de rendre plus accessible à l'ensemble des citoyens. « On vit une période extraordinaire d'ouverture de l'Académie au grand public et à la société ».
À propos du Deans' forum Les 30 août et 1er septembre 2017, la 2e édition du Deans' forum 2017, organisé par MINES ParisTech, intitulé Women in science and engineering, a rassemblé des intervenants de grande qualité venus d'horizons géographiques très divers. Des échanges passionnés ont permis de dresser un état des lieux contrasté de la place des femmes dans les sciences et les métiers de l'ingénieur, et des moyens mis en oeuvre pour l'améliorer. > En savoir plus sur le Dean's forum 2017 |
> En savoir plus sur Pascale Cossard :
Hydrocontest 2017, les mineurs relèvent le défi !
Un Acte d'entreprendre, six élèves, un trimaran... Et un nouveau projet de mécatronique
Propulsée par une équipe d'élèves ingénieurs, MINES ParisTech a rejoint la compétition internationale Hydrocontest 2017. En quelques mois, les étudiants ont fabriqué un trimaran qui s'est classé 12e sur 23. De quoi donner aux Mineurs l'envie de poursuivre, et à la direction de l'École l'idée d'une nouvelle application aux enseignements de mécatronique. Récit.
Du 4 au 10 septembre 2017, en compétition pour la 4e édition de l'Hydrocontest, six étudiants de MINES ParisTech étaient accueillis à Saint-Tropez, aux côtés de 22 autres équipes, venues de 12 pays différents (France, Suisse, Grèce, Serbie, Colombie, Pérou, Brésil, Indonésie…).
À l'issue d'une année de travail, l'équipe "Hydrocontest Mines ParisTech" était fière, mais néanmoins intimidée de présenter son bateau. Elle rencontrait des équipes prestigieuses, ayant déjà participé aux trois précédentes éditions et disposant de budgets beaucoup plus importants que le sien… Des équipes plus nombreuses, pouvant aller jusqu'à 20 étudiants, soutenues par des professeurs d'université.
Hydrocontest : inventer le transport maritime du futur
Cette compétition, organisée par la fondation Hydros, réunit des universités internationales autour du sujet de l'économie d'énergie dans le transport maritime. À chaque équipe sont fournis un moteur, un variateur et une batterie. Il s'agit ensuite de construire un bateau télécommandé rentrant dans une boîte de 2,5m x 2,5m x 2m qui, avec cette chaîne énergétique fixée, sera capable de transporter un leste le plus rapidement possible.
Durant une semaine, les étudiants se sont affrontés sur trois épreuves différentes : deux épreuves de rapidité, avec un bateau lesté à 20 kg puis à 200 kg (les équipes construisent souvent un deuxième bateau spécifique pour pour porter cette charge) et une épreuve d'endurance, avec un bateau chargé à 20 kg.
Mais "qu'allaient-ils faire dans cette galère ?"
L'idée est venue d'un élève passionné de voile. Profitant de l'Acte d'Entreprendre (AE) -une innovation pédagogique propre aux Mines-, il a réuni autour de lui une équipe motivée, prête à consacrer tous ses mercredis après midi (et rapidement plus !) à l'élaboration et la construction d'un bateau. Les étudiants ont pu bénéficier de compétences internes à l'École, en travaillant avec Elie Hachem, chercheur spécialiste en mécanique des fluides au Cemef MINES ParisTech. Ils ont également su nouer un partenariat avec le chantier naval de Bordeaux et le magazine Multicoques, ce qui pour la Direction des études du cycle Ingénieurs civils, contribue à la réussite de l'AE !
![]() |
![]() |
Revivez la compétition sur sur la page Facebook des élèves. | Billy, le trimaran conçu et construit à MINES ParisTech. |
1re participation et bons résultats
Malgré leur "petits moyens", les Mineurs se sont bien défendus et leur bateau n'a pas démérité, finissant 12e sur 23 dans les catégories lourde et légère.
Au-delà de la compétition, les étudiants ont passé une semaine à partager leurs idées et leurs innovations avec les autres équipes, rejoignant en cela le véritable objectif de la fondation Hydros, soucieuse de faire de l'Hydrocontest le laboratoire des bateaux de demain.
De l'Acte d'entreprendre au projet de mécatronique
Il s'agit désormais de pérenniser la présence des Mines à l'Hydrocontest. Et, en 2018, il y aura non pas un, mais deux bâteaux pour représenter l'École et améliorer ses chances. Le club "Hydrocontest des Mines", rebaptisé "HydroMines" passe le relais à de nouveaux élèves de 1re année, désireux de vivre à leur tour l'expérience de la construction d'un bateau et d'une compétition internationale, dans le cadre de leur Acte d'entreprendre.
Quant à l'équipe des six, elle peut se réjouir de voir son AE prendre une autre ampleur en devenant l'un des projets de mécatronique qui seront proposés aux étudiants de 2e année. On la retrouvera donc en compagnie d'élèves de BTS électronique et mécanique qui apporteront de nouvelles connaissances techniques à ce projet.
À découvrir : |
> En savoir + :
Les partenaires :
Recherche : l’École dans le Top 500 mondial
MINES ParisTech au classement de Shanghaï
Belle performance pour MINES ParisTech, dans le Top 500 mondial, et qui figure au nombre des 20 meilleurs établissements d'enseignement supérieur français.
Publié chaque année au mois d'août, depuis 2003, le classement des 500 meilleures universités mondiales, établi par l’Université Jiao Tong de Shanghaï fait apparaître la France au 6e rang mondial, avec 20 établissements classés. MINES ParisTech, dans la tranche des 401-500 meilleures "universités" mondiales, figure au nombre des 20 meilleurs établissements français, tout comme l'École polytechnique.
> Pour en savoir +: lire l'article de Sciences et Avenir
Les critères d'évaluation du classement de Shanghaï Le classement de Shanghaï ou Academic Ranking of World Universities (ARWU) recense :
|
MINES ParisTech, un établissement fameux pour sa recherche
Ce classement qui se concentre sur les performances de la recherche, sans prendre en compte la qualité de l'enseignement, met en relief l'intense activité menée par nos chercheurs.
À MINES ParisTech, c'est le partenariat étroit avec le monde de l'entreprise qui est le moteur de nombreuses avancées scientifiques. Le MINES ParisTech Research Day qui s'est tenu le 6 juin dernier, témoigne de cette dynamique. Chercheurs confirmés, jeunes créateurs de start-up, doctorants ont ainsi échangé avec des industriels et des business angels…
Retour en images sur cet événement :
Deux nouveaux prix pour la recherche au Cemef MINES ParisTech
Un chercheur confirmé et un doctorant récompensés, chacun dans leur domaine
Le mois de juin 2017 s'est achevé sur deux nouveaux succès de la recherche au Centre de mise en forme des matériaux (Cemef MINES ParisTech).
- Les Trophées de la simulation numérique, organisés dns le cadre du Forum Teratec, distinguent le logiciel Digimu dans la catégorie "collaboration" pour les développements réalisés par le professeur Marc Bernacki, et ses étudiants avec Transvalor, la société éditrice qui commercialise le logiciel. Rappelons que Marc Bernacki est, par ailleurs, titulaire de la chaire ANR Digimu.
- Le prix Tom Bell de l'association IFHTSE (International Federation for Heat Treatment and Surface Engineering) est décerné à Mehdi Khalloufi. Ce doctorant, encadré par Elie Hachem, Rudy Valette et Elisabeth Massoni, travaille sur la simulation de l'ébullition turbulente lors de la trempe industrielle.